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Du Missouri à la Sarine
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3 février 2011

A la découverte du Diemtigtal

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quoi? Le Diemtigtal? C'est une vallée de l'Oberland Bernois, à laquelle on accède depuis Wimmis, au sud-est du lac de Thun. Une heure et quart de route depuis chez moi. Le guide qui m'avait initiée à la peau de phoque début janvier organisait un autre tour: 3 jours, à la découverte du Diemtigtal. Bon, honnêtement, mon mari a un peu tiqué à l'idée de me laisser partir dans cette vallée, rendue tristement célèbre par sa double, voire triple avalanche d'il y a un an, qui avait tout de même fait 7 morts, dont un médecin secouriste REGA. Mais en même temps... prendre la route des vacances (ou même, quotidiennement, pour aller bosser), c'est aussi s'exposer à des dangers...  Et de plus, ma cops siamoise m'avait proposé de garder mes kids pendant ces 3 jours... 

Sacrée découverte... 3 jours de grand ciel bleu, d'ambiance extra dans un petit groupe (nous étions 6 au total), découverte de mes limites face au vertige ou à la peur "simple" (ne pas confondre...), de beaux efforts récompensés par des paysages de toute beauté. En résumé, j'ai adoré ce séjour à la montagne, où, pour une montée d'environ 3h, 3h30, nous étions récompensés par une descente d'une bonne heure. Avec plus ou moins de style, de grâce, et d'élégance (mais qu'est-ce qu'on s'en fiche, l'essentiel est d'arriver en bas sans casse!)... et dans la bonne humeur!

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Je remercie le groupe de son soutien, de ses encouragements et de sa patience lorsque j'étais bloquée, tétanisée par le vertige, que je n'osais plus battre des cils, ou regarder ailleurs qu'à 1m devant mes lattes. J'ai aussi été épatée par la présence de Sébastien, toujours rassurant, encourageant, et de bonne. OK, c'est son métier, mais je vous jure, il assure! D'ailleurs, si vous avez besoin d'un guide, je ne peux que vous le recommander!

Le premier jour, nous sommes partis à l'assaut du Rauflihorn... 2323m d'altitude, environ 1100m de dénivellation, 3h30 de montée, y compris quelques pauses.

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Et le lendemain... je ne suis plus très sûre du nom du sommet. Et pour cause! Prise d'une attaque de vertige en règle, j'ai limite paniqué à la montée ainsi qu'une fois en haut. Là, Sébastien a été fantastique: Il a cheminé en-dessous de moi sur la durée qu'il fallait, m'encourageant, améliorant la piste avec sa pelle lorsque c'était nécessaire. Une partie de l'itinéraire n'était pas encore au soleil, et la pente était non seulement raide, mais encore bien glacée. La plupart des randonneurs avaient mis les couteaux à leurs fixations, mais j'avais évidemment pas pensé à prendre les miens. Une fois en haut... grosses larmes de soulagement et de trouille encore, cette fois à l'idée de redescendre... Malheureusement, je n'ai guère profité du splendide paysage qui s'offrait à nos yeux.... La descente s'est relativement bien passée, ouf! Et merci Sophie, à qui j'avais envoyé un SMS "oscour"! Il paraît que la pente était moins raide que le premier jour. Je ne sais pas ce qui m'a provoqué un pareil vertige. Car lors de la montée au Rauflihorn, je n'ai vraiment jamais eu la moindre peur. Que du plaisir, que du bonheur... L'aspect verglacé sans doute, l'absence de soleil peut-être? Mystère...

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Haha... sacrées conversions à la montée. J'ai encore le sourire, mais j'en mène pas large... pô du tout...

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Une fois redescendue, je peux "contempler" le chemin parcouru... littéralement...

Le troisième jour, nous sommes allés dans une autre vallée, à travers pâturages et autres "pistes". Nous arrivons à un col, de la grande famille des "cols sans nom"... A un moment, nous devons faire une belle traversée de combe, et le "convoi" s'arrête. Sebastien repart en tête, mais les autres restent... avant de s'ébranler à leur tour, un à un. Je demande à mon ami Christophe ce qui se passe... "il faut garder de la distance, environ 10-15 m entre chaque personne". Tu parles!!!! ça veut dire quoi... que le manteau neigeux n'est pas fiable à cet endroit? Là, j'ai eu peur. Juste peur, même pas du vertige (tout d'abord...), de la peur. Et là, ben en effet, pas question d'avoir mon guide juste en-dessous de moi! Il m'a tout de même rejointe pour la dernière conversion... je n'osais plus tourner la tête dans quelque direction que ce soit... Au sommet de ce col, rien pu avaler... malgré les encouragement chaleureux du groupe. Désolée, je pouvais vraiment pas. Et de nouveau, cette trouille de la descente... qui s'est finalement bien passée, même si elle manquait sérieusement d'élégance et de classe. Ma foi, on ne peut pas tout avoir!

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Près de l'arrivée, ce magnifique chalet d'alpage...

En résumé, ces 3 jours ont été fantastiques, j'ai fait le plein d'énergie et de soleil, de camaraderie, d'amitié, et je suis immensément reconnaissante à tous ceux qui m'ont rendu cette sortie possible! Inoubliable! A refaire... mais faudrait que je voie comment gérer la partie vertige, car c'est une sacrée épine dans le pied...

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Commentaires
L
J'étais allée en famille au Diemtigtal, mais en été et vacances pépères. Rien à voir avec ce que tu viens de faire !
C
À couper le souffle... Je ne sais pas si j'y aurais survécu... Pas de vertige pour moi mais sûrement de la trouille +++... Mais ça me fait quand même drôlement envie!
E
Je suis admirative! Quelle magnifique experience, a tout point de vue. Bravo!
M
Magnifique cette virée! Quelle veinarde! Et en plus tu as eu un temps superbe.<br /> Tu as été au bout de toi-même... et tu en es revenue, c'est tout bon!<br /> En tous cas, cela me fait bien envie!
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